À la Une du journal hebdomadaire Afrique-sports Abidjan
Reprise de l’article 10-1981
« La boxe ivoirienne depuis un moment bat de l’aile. Révolus les moments intenses et glorieux qu’ont fait vivre les Jules Touan, N’Gui Firmin, Benjamin Dembélé et plus près de nous: Séa Robinson, Salam Ouédraogo, Laurent Bazié, dans la vétuste salle du Central Boxing Club de Treichville. »
À la Une du journal hebdomadaire Afrique-sports Abidjan
Reprise de l’article 10-1981
« Pour relever ce défi, la Fédération Ivoirienne de Boxe fait des efforts …pour promouvoir cette discipline sportive, … sport-roi en Côte d’Ivoire, en organisant des galas, avec l’aide de certains mécènes comme Robert Brusset, afin de déceler des talents pouvant redorer le blason de la boxe ivoirienne.
C’est ainsi qu’au cours d’un gala à l’Hotel Ivoire, nous avons découvert IMAD JOHER = Franck JOER :-), évoluant en néo-pros (6×3, 8×3), qui, grâce à sa hargne, sa jeunesse, a sauvé la soirée qui, faute de combats, était vouée à l’échec (voir AS N°163).
Né le 31 Mai 1962 à Abengourou, IMAD est fils d’un ancien boxeur, Joher Raïf, ayant fait ses premières armes à Dakar dans la même écurie que Jean Pierre Mahé. Imad Joher a commencé par le judo sous la direction de Me Farhat. C’est à la suite d’un gala de boxe où son père l’emmena avec lui, que le jeune Imad découvrit la boxe, qui l’emballa aussitôt. Son père lui donna les premiers rudiments et le fit ensuite inscrire dans l’écurie de Jean pierre Mahé en 1975.
De cette date jusqu’à ce jour, Imad Joher combattit 6 fois en scolaire où il n’essuya aucune défaite. À Dakar, il épata tout le monde dans le cadre d’une rencontre entre le Ring Dembélé et la Jeanne d’Arc de Dakar. Imad fut champion de la catégorie novice et remporta une coupe de meilleur styliste. Passé en amateur, Joher imad disputa 11 combats dont une seule défaite qui reste pour lui un mauvais souvenir.
Passé néo-pros, Imad disputa deux combats contre Dossou Kodjovi qui le vainquit dans un premier combat et pris sa revanche récemment à l’Ivoire.
De cette défaite face à Dossou Kodjovi, Imad Joher avoue avoir été handicapé par un claquage de reins.
Elève en classe de terminale au Collège Moderne Privé Voltaire, Imad Joher concilie bien études et sport; car selon lui, « tout dépend d’une organisation rationnelle ». Ce qui le réconforte le plus, c’est quand au lendemain d’une victoire, ses condisciples et ses professeurs l’accueillent chaleureusement en classe.
L’élève de Mahé admire Muhamed Ali et Mory Cissé pour son courage car, comme nous le dit-il, « Mory Cissé est très intelligent et très discipliné; il arrive à surmonter son handicap ». De son entraîneur, Imad trouve qu’il a » de bonnes qualités; Mahé s’occupe de moi comme un second père. Aux entrainements, il me considère comme les autres élèves et ne fait aucun favoritisme ». Tous les soirs après les cours, Imad Joher au Ring Dembélé axe ses efforts sur le footing, les exercices d’échauffement, des shadows et s’entraîne avec des sparrings-partners.
Mais en dehors de la boxe, Imad pratique certains sports comme le basket et le foot pour être le plus complet.
Le jeune boxeur veut travailler davantage pour satisfaire ses nombreux supporters et les membres de la FIB qui lui prêtent une attention paternelle.
Seulement l’absence de galas le décourage; sauf Robert Brusset qui, de temps en temps, en organise avec l’aide la fédération.
Les parents de Joher Imad suivent avec une attention particulière les progrès de leur progéniture, sauf que sa mère, à chacun de ses combats, refuse d’aller assister parce que, comme nous l’a confié le jeune homme « ma mère ne supporte de me voir boxer. je souhaite vivement qu’elle vienne me voir à l’oeuvre, ne serait-ce qu’une minute ».
Comme souhait, Imad Joher en a plein la tête: être un jour champion de Côte d’Ivoire et d’Afrique. Il compte faire long feu mais cela dépendra de ses études. Inch Allah ! Comme il le dit.
Quand à nous, nous lui souhaitons bonne carrière et pleins succès dans ses études, espérant qu’il gardera la tête solidement fixée sur les épaules. »
Charles André KOFFI